La sexualité est l’une des composantes fondamentales de la vie, un moteur. C’est un projet personnel que nous devons construire en permanence, elle est une part de notre identité et un élément fondamental de nos relations intimes et de notre bien-être personnel. Quelle que soit l’orientation sexuelle, les personnes vivant leur sexualité de façon plus libérée, plus informée et plus valorisante vivent aussi plus heureux, plus satisfaits et en meilleure santé.
Le bien-être sexuel ne doit donc pas être ignoré ou relégué au rang d’élément routinier ou bien considéré comme un simple moyen de reproduction.
Il est vrai que par le passé, le sujet a longtemps été tabou, bridé et réprimé. Dans les années 70, alors que les institutions votent des lois contre les sex-shops et tout ce qui touche aux « bonnes-mœurs », les comportements et les mœurs sexuels au sein du peuple lui-même se font plus légers. L’arrivée de la pilule et le droit à l’avortement sonnent la fin de la sexualité de procréation et ouvrent la voie aux sexualités de récréation. On aurait pu alors espérer que cela deviendrait un sujet ouvert et considéré…
En effet, le sujet est de nos jours ouvert, nous vivons dans une époque abreuvée de sexe, il est devenu le support qui fait vendre, un business à part entière ; Il est le langage de la plus grande majorité des artistes, des publicitaires, on vante l’infidélité sur des 3 par 4 du métro, on créé des émissions réalité où il n’y plus de censure, plus de complexe, on dévoile sa vie et ses parties intimes au monde entier sans aucune pudeur, les sites pornographiques gratuits deviennent un support d’ « éducation sexuelle » aux plus jeunes, la presse féminine nous plonge dans un diktat de la jouissance à tout prix, on télécharge la dernière appli qui nous permet de trouver un « plan cul » en l’espace de quelques glissements de pouce… Mais cette banalisation de la sexualité n’est en réalité qu’une vision faussement démocratisée du sujet.
Dans cette représentation incessante de la sexualité, renforçant l’hostilité de certains et l’enchevêtrement dans des clichés des autres, très peu en fond un sujet de fond prônant le bien-être et la satisfaction sexuelle pourtant indispensables à une existence significative et heureuse.
Il n’y a pas de volonté institutionnelle d’aborder le sujet, et donc pas de moyens significatifs, pour développer la recherche, l’enseignement et la formation. La sexualité souvent absente de notre éducation, nous laisse livré à nous-mêmes avec ces seules représentations, nous évoluons alors dans un climat où l’ignorance sexuelle ne peut que prospérer. Pas toujours simple alors d’appréhender sa sexualité sans avoir quelques difficultés
Ma mission est de permettre aux femmes et aux hommes de déraciner leurs fausses croyances, de désinhiber leur plaisir en comprenant les mythes qui entourent la sexualité, à inverser les conséquences négatives du conditionnement social et enfin de trouver les moyens de ressentir et de partager plus de plaisir en prenant pleinement la responsabilité de leur satisfaction sexuelle.